L'ARRU a engagé une étude stratégique afin d'établir le bilan de 20 ans d'activités dans le secteur du développement urbain et de prospecter les possibilités, les opportunités, les conditions et les moyens d'évolution qui lui sont offerts à la lumière des perspectives en matière de développement urbain et municipal, des politiques de l'état et des besoins d'intervention dans le secteur.
L'étude stratégique a pour objectifs :
- D'établir le bilan de 20 ans d'activités de l'ARRU, des acquis en terme d'expérience et de savoir faire qui en résulte, d'identifier les défis qui se posent et les adaptations qu'exigent les conditions d'exercices actuelles au niveau du savoir-faire, de l'encadrement, de l'organisation et du fonctionnement.
- D'explorer l'évolution de la demande publique en matière d'assistance au développement urbain en rapport avec la croissance urbaine, avec les programmes d'investissement communaux et avec les capacités endogènes et les besoins en assistance des municipalités.
- De prospecter, en rapport avec cette demande et avec l'expérience et le savoir-faire capitalisés par l'Agence, les créneaux, les missions et les rôles vers lesquels il serait possible et opportun pour l'Agence d'évoluer, à la fois parce qu'elle possède des atouts pour les assurer et parce qu'ils répondent aux besoins et à la demande des collectivités locales et qu 'ils représentent un secteur en expansion qui peut lui assurer un développement régulier.
- D'identifier les conditions nécessaires pour réussir cette évolution en terme d'organisation, de perfectionnement des moyens et des procédures de travail, d'acquisition et d'amélioration des compétences, d'adaptation à un environnement de plus en plus concurrentiel, avec l'introduction probable du secteur privé dans le marché des prestations de services aux communes.
- D'évaluer l'opportunité et la faisabilité d'un repositionnement dans certains de ces créneaux et de ces rôles et aider à la définition d'une stratégie de développement en conséquence.
La troisième phase avant dernière de cette étude a proposé les trois options suivantes:
- 1ère option : L'ARRU, agence spécialisée dans la réhabilitation de l'habitat social, ce qui correspond à sa vocation historique d'opérateur pour la réalisation des programmes publics d'intervention sur l'habitat dégradé, sous-équipé ou sous-intégré que ce soit dans les quartiers anarchique péri-urbains ou les centres anciens, tout en élargissant l'intervention à d'autres types d'opérations correspondant à cette vocation: opérations intégrées de réhabilitation des noyaux spontanés associée à l'aménagement foncier de terrains neufs pour l'habitat social nouveau comme dans les premiers projets de développement urbains réalisés par l'ARRU dans les années 80.
- 2ème option : L'ARRU, agence généraliste de développement urbain, instrument de mise en œuvre des politiques et programmes urbains de l'Etat et d'assistance aux communes pour la réalisation de leurs programmes de développement qui incluent à la fois les projets sociaux spécifiques déjà cités, décidés et financés pour l'essentiel par l'Etat, mais surtout les projets d'équipements des Programmes d'investissements communaux qui constituent en volume l'essentiel de l'investissement public dans le développement urbain.Cette option correspond à une évolution de l'ARRU entamée depuis le 8ème Plan avec le 1er PDM, l'Agence prenant de plus en plus en charge, à la demande des communes, la réalisation de projets d'infrastructure et d'équipements publics municipaux. Cette option consistant à confirmer l'évolution de l'ARRU en agence de développement urbain et d'assistance aux communes se justifierait par l'importance de la demande exprimée par les communes en assistance à la réalisation de leurs programmes.
- La 3ème option consisterait à charger l'ARRU, à côté de son rôle d'opérateur au service de la réalisation des programmes publics de l'Etat et des communes, d'un rôle d'assistance technique et de maîtrise d'ouvrage déléguée, d'un rôle de promoteur, maître d'ouvrage de projets de requalification urbaine (rénovation, refonctionnalisation, réaménagement des friches urbaines). Ce type d'opérations, indispensable pour le développement et la mise à niveau des villes, est pour l'instant un rôle en quête d'acteur. Cet acteur, du fait de la complexité et de l'envergure de ce type d'opérations et du fait qu'elles nécessitent des prérogatives de puissance publique (Perimètre d'intervention foncière, déclaration d'intérêt public, préemption, expropriation, déplacement et relogement d'habitants et d'activités) ne peut être que public, le secteur privé pouvant être associé à certaines composantes de ce type de projets.